Une solution française sans équivalent
Nexter et ses partenaires proposent un produit aujourd’hui absent de l’arsenal militaire français. Cette munition téléopérée aura une portée d’au moins 80km et une autonomie de 3h. Innovante par sa technologie de charge génératrice de noyau, la munition téléopérée sera capable de déjouer les défenses actives de véhicules blindés avant de percer leur blindage. Sa capacité de réutilisation lui permet également de réaliser des missions de renseignement grâce à une boule optronique détectant un véhicule à 15 km de jour et 3 km de nuit. Elle sera dotée de capacités de navigation en environnement contesté (brouillage) et pourra également être réutilisée lorsqu’elle n’a pas attaqué de cible. Grâce à un dispositif de décollage et d’atterrissage vertical (VTOL) et une solution performante d’armement et de désarmement de la charge militaire, l’opérateur pourra la récupérer facilement et en toute sécurité. Enfin, l’être humain reste au cœur de la boucle de décision dans tous les cas de figure, par la télémétrie évoluée de la munition. La boule optronique qui l’équipe permet en effet à son opérateur d’observer le terrain pour prendre la décision d’une frappe, qui peut être interrompue à tout moment.
Un objectif ambitieux de l’AID
En écho à l’allocution du Président de la République, aux prises de paroles du Ministre des armées et du Chef d’état-major des armées, l’Agence de l’innovation de défense (AID) souhaite que la France ne rattrape pas simplement son retard en matière de munition téléopérée, mais qu’elle ait une « guerre d’avance ». A ce titre, la solution souveraine de munition téléopérée entièrement fabriquée en France par le consortium EOS – Nexter – TRAAK, se concrétisera par un démonstrateur dans un délai inédit de 18 mois, afin de tester de nouveaux modes opératoires. Enfin, la troisième nouveauté a porté sur une règle de la consultation imposée dans un contexte d’économie de guerre : le prix plafond de la solution est fixé à l’avance par le donneur d’ordre.