Au regard des enjeux liés à la souveraineté nationale en matière de défense, la Chaire d’architecture des systèmes complexes ambitionne une approche sur deux axes principaux : l’enseignement et la recherche. Elle sera portée par 4 enseignants-chercheurs permanents, recrutés par la Chaire, avec le soutien d’ingénieurs et de postdocs, qui définiront les axes prioritaires en matière d’enseignement et de recherche pour aborder la complexité de la thématique par une approche globale et complémentaire.
Former les ingénieurs de demain
La Chaire va se donner les moyens pour accroitre l’offre de formation sur cette approche systémique au sein de quatre des écoles de l’Institut Polytechnique de Paris (École polytechnique, ENSTA Paris, Télécom Paris, Télécom SudParis). Les enseignements permettront de mieux préparer les élèves aux défis de la défense en leur apportant des connaissances dans le domaine des systèmes complexes, et de les sensibiliser aux enjeux de souveraineté nationale au regard des attentes du ministère des Armées.
La recherche pour garder une longueur d’avance
L’architecture des systèmes complexes, essentielle pour concevoir des systèmes d’armes collaboratifs répondant à l’évolution des menaces et anticipant les grandes ruptures technologiques, sera appréhendée dans toutes ses dimensions (concepts, méthodes, projets…), dans une grande variété de milieux (aérien-maritime-terrestre, civil-militaire…) et au travers de nombreuses disciplines. En particulier, les chercheurs ambitionnent d’aborder la complexité de la thématique par trois approches qui seront détaillées au cours de la première année :
- L’ingénierie système : comment concevoir, comprendre et définir une architecture du système permettant d’intégrer des nouvelles technologies tout en maintenant sa robustesse et sa sureté ? Cette approche intègre notamment l’exploitation des modèles mathématiques et numériques des systèmes complexes. La plateforme 3DEXPERIENCE de Dassault Systèmes sera le vecteur de transformation de l’ingénierie système.
- L’intégration de l’intelligence artificielle : quels niveaux d’autonomie pour quelles fonctions, comment gérer les interactions entre les systèmes et les opérateurs tout en assurant une sécurité de l’ensemble ?
- Les systèmes d’information et de communication : comment avoir des échanges de données sécurisés, performants et robustes entre systèmes d’armes opérés ou autonomes dans des environnements multi-milieux et déniés ?
Cette chaire renforce ainsi le CIEDS créé à IP Paris avec le soutien de la Direction générale de l’armement (DGA) et de l’Agence de l’innovation de défense (AID) et s’inscrit dans l’ambition du centre de collaboration de grande ampleur avec les industriels majeurs de la défense.
L’engagement initial des partenaires court jusqu’à fin 2028.